Publié dans Economie

Economie circulaire - La société E-TOILE opte pour les tablesbancs en plastique recyclé

Publié le lundi, 05 mai 2025

Montée en standing, l’école primaire publique de Fitroafana-Talatamaty a franchi, samedi dernier une nouvelle étape dans sa transformation en établissement modèle de l’éducation durable. Grâce à la remise de 50 nouveaux tables-bancs et 4 tables pour enseignant, l’école se rapproche un peu plus de son ambition de devenir le tout premier établissement public entièrement équipé en mobilier conçu à partir de plastique recyclé. Cette initiative, née d’un partenariat entre E-TOILE, filiale du groupe belge ALSICO, et la société de recyclage locale Andao Company, s’inscrit dans un programme de responsabilité sociétale des entreprises à fort impact. 

Ce mobilier, produit localement, est le fruit de la valorisation de 1 484 kg de plastique, une partie provenant même des collectes réalisées par les élèves eux-mêmes. « Les enfants sont contents, ils comprennent que leur geste compte. En plus, ils peuvent maintenant apprendre dans une salle plus confortable et propre », témoigne une des enseignantes en classe de primaire. Chaque table-banc représente 28 kg de plastique revalorisé, et chaque table d’enseignant, 21 kg. A ce jour, environ 100 élèves profitent directement de ces équipements modernes, solides et respectueux de l’environnement, offrant un cadre d'apprentissage plus digne.

Condition de travail

Mais cette action ne s’arrête pas aux élèves : les enseignants bénéficient eux aussi de meilleures conditions de travail. Les quatre nouvelles tables, conformes aux normes exigées par le ministère, leur offrent un confort accru. « On se sent enfin considéré dans notre mission. Avoir du mobilier adapté change vraiment notre quotidien », ajoute notre enseignante. Le projet, prévu pour se prolonger jusqu’en 2026, ambitionne de doter l’établissement d’au moins 130 tables-bancs et 18 ensembles pour les classes préscolaires, permettant à terme de créer 270 places scolaires. D’après Aina Rakotomalala, chef de projet chez Andao Company, la durabilité du mobilier, estimée à plus de 20 ans, pourrait bénéficier à plus de 5 000 enfants.

 

« On parle souvent de recyclage sans le relier à l’éducation. Là, on lie les deux, et c’est une victoire pour l’environnement et pour la jeunesse », a-t-elle souligné. Malgré quelques petits défis techniques dans la fabrication, le partenariat engagé entre E-TOILE et Andao Company est perçu comme un modèle à reproduire dans d’autres Régions du pays. Un modèle d’économie circulaire concret, durable et inspirant, même s’il mérite encore plus de soutien institutionnel pour grandir et toucher davantage d’écoles publiques en quête de renouveau.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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